Cameroun : La certification du cacao Rainforest Alliance

Cette certification est un processus qui s’opère en respectant la norme Rainforest Alliance de 2020 qui a identifié un certain nombre de sujets sur lesquels il faut être conforme.

La certification du cacao c’est la délivrance d’un certificat accompagné d’un label qui atteste que ce cacao est produit suivant un standard  précis, une norme précise qui tient en compte de plusieurs facteurs contribuant à la durabilité. Par durabilité on peut comprendre les enjeux qui sont liés notamment aux enjeux d’ordre environnementaux, sociaux, économiques, autant au niveau local que national. Pour ce qui est de la certification de Rainforest Alliance (RA), cette certification est un processus qui s’opère en respectant la norme Rainforest Alliance de 2020 qui a identifié un certain nombre de sujets sur lesquels il faudrait être conforme.

Selon Achille Tuete, responsable à charge de la certification à Rainforest Alliance Cameroun : « Les points majeurs sur lesquels cette norme RA de 2020 insiste sont la gestion, l’agriculture, l’environnement, le social, la traçabilité, le revenu et la  responsabilité partagée.  Parlant de la gestion, on voudrait se rassurer que le cacao est produit de manière organisée. Que les producteurs sont organisés en entité juridique, ont des textes qui régissent leur fonctionnement, et un organe qu’ils ont mis sur pied pour réguler les différentes rencontres qu’ils ont entre eux. Qu’ils s’impliquent en tant que groupe, et pour l’instant ce sont beaucoup plus des coopératives » explique-t-il.  

La norme RA veille à ce que les bonnes pratiques agricoles soient appliquées.

Sur le volet agricole, la norme RA veille à ce que les bonnes pratiques agricoles soient appliquées.  Sur le plan environnemental, la norme exige que le cacao soit produit sans contribuer à la destruction de l’environnement, de la forêt, de la biodiversité, sans contribuer à la destruction des bassins versants. Comment produire du cacao en réduisant au maximum l’utilisation des engrais chimiques et de tout autre intrant chimique notamment les fongicides et les insecticides qui ont un effet néfaste sur l’environnement. « Sur le plan social, la norme tient à ce exige que la pratique de la cacaoculture tienne compte de certaines valeurs, notamment  la lutte contre le travail des enfants, que les enfants ne sont pas soumis à travaux forcés, que des peuples autochtones ne sont pas utilisés comme des esclaves, c’est-à-dire qu’ils travaillent et perçoivent leur salaire, que la femme a aussi son mot à dire et qu’elle ne souffre pas d’une certaine discrimination.» Poursuit Achille Tuete. Concernant la traçabilité, il est question de savoir que le cacao n’est pas produit dans une aire protégée, et comment tracer le cacao du producteur au consommateur final. Le revenu et la responsabilité partagée concerne l’amélioration des conditions de vie du producteur à travers une ristourne qu’il reçoit pour les efforts supplémentaires qu’il fait.

C’est Rainforest Alliance qui est le détenteur du certificat, mais il y a les organismes de certification c’est-à-dire ceux là qui font passer l’audit aux demandeurs du certificat. Pour l’instant au Cameroun, le certificat Rainforest Alliance est délivré par Bureau Véritas qui est l’organisme de certification qui pour l’instant peut délivrer un certificat Rainforest Alliance au niveau du Cameroun.

Essindi Michel D.

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