Seul 3% de la production nationale est absorbée par la société Guiness, la majeure partie sert à l’autoconsommation et l’exportation vers le Nigéria.
Selon une étude publiée récemment par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN). « Le sorgho est exclusivement produit dans les régions de l’Extrême-Nord (58% de la production nationale) et du Nord (42%) et sert majoritairement à l’autoconsommation (77% de la production), à l’exportation vers le Tchad et le Nigeria (20%), et le reste (3%) aux agro-industries (principalement Guinness Cameroun) », révèle l’étude.
Le sorgho est l’une des céréales les plus cultivées au Cameroun avec une production qui avoisinait déjà le million de tonnes il y a quelques années. Malheureusement, sa transformation reste à la traîne malgré la convention de partenariat qui lie les producteurs de la partie septentrionale à la filiale locale du brasseur britannique Guinness.
En effet, dans le cadre du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma), financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par la Banque mondiale, ces producteurs fournissent cette céréale depuis quelques années à la société Guiness Cameroun, qui l’incorpore dans la fabrication de ces boissons.
En dépit de cette performance qui reste en deçà des espérances au niveau de la transformation, il faut néanmoins saluer le vif intérêt des populations vers l’intensification de la culture du sorgho que le partenariat avec l’entreprise Guiness a entrainé. D’après les statistiques du Pidma, près de 300 organisations paysannes sont engagés dans la production de cette céréale dans la région de l’Extrême-Nord pour ne citer que celle là.
Irénée Modeste Bidima