Cameroun : les producteurs à l’école des champs-écoles paysans

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renforce les capacités des producteurs et des agents de vulgarisation en productions végétales et animales selon l’approche champ école paysan (CEP)

En avril 2024, le gouvernement du Cameroun et la FAO ont signé le projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire au Cameroun (PULCCA). Financé par de la Banque mondiale, le PULCCA vise à développer et à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi qu’à augmenter la résilience aux chocs climatiques des ménages et des producteurs dans la région de l’Est. Ce projet met l’accent sur la nutrition, les systèmes d’alerte précoce, la résilience au changement climatique et le renforcement des capacités des petits producteurs agricoles.

Développé par le FAO, le principe du champ école paysan est de créer un lieu d’échanges et d’apprentissage où les producteurs apprennent en groupe d’eux-mêmes par l’intermédiaire de l’observation et de l’échange. Le champ école est un excellent outil d’apprentissage parce qu’il est basé sur la pratique. Considérant que le PULCCA a pour cible les petits producteurs et dans le souci de les impliquer activement dans les prises de décision à toutes les étapes de la mise en œuvre, l’approche CEP devient ainsi nécessaire.

C’est dans ce cadre que la FAO a organisé les formations en champs-écoles paysans en vue de renforcer les capacités des facilitateurs pour une bonne mise en place sur le terrain. Ces formations ont regroupé cent vingt personnes en quatre sessions de cinq jours chacune. Du 24 au 28 juin 2024 pour les deux sessions en productions végétales et du 08 au 12 juillet 2024 pour les deux sessions en productions animales. Les participants étaient constitués des agents de vulgarisation des ministères de l’agriculture (MINADER) et élevage (MINEPIA), des agents communautaires, des organisations de la société civile et des leaders des producteurs.

L’objectif de cette formation était de doter les producteurs des connaissances et des capacités de facilitation à toutes les étapes de la mise en œuvre des champs écoles paysans pour la production animale et végétale. Les spéculations cibles du projet en productions végétales sont le manioc, la banana-plantain, l’igname, la tomate et la pastèque tandis que ceux de la production animale inclus l’élevage de porc, des petits ruminants, des poules locales et poulets de chair ainsi que la production de miel, du lait, et des œufs de table.

Les ateliers se sont déroulés en deux étapes. Une étape théorique en salle, ponctuée par des travaux de groupes et des restitutions interactives sur l’approche CEP et une étape sur le terrain sur la conduite de l’itinéraire technique de la production des spéculations cibles en production végétales et productions animales. La phase pratique sur le terrain était l’occasion pour les producteurs de s’imprégner de la méthodologie CEP.

Au terme de cette formation cent vingt participants internes et externes, huit agents communautaires et sept organismes de la société civile ont été formé.  Dans le cadre de la phase pratique, quatre dispositifs CEP ont été mise en place dans les spéculations banane-plantain, tomate, manioc et pastèque.

A travers le PULCCA, la FAO vise à promouvoir des techniques innovantes face aux changements climatiques dans la production animales et végétales. Le projet prévoit entre autres la mise en place, le suivi et l’animation de quatre-vingt-six CEP en production végétales et vingt et un en productions animales reparti dans les quatre départements de la région de l’Est. En outre, quarante exploitations issues des producteurs leaders ayant participés à la formation des facilitateurs seront également mis en place.

Source: Site web FAO Cameroun

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