La chaîne de valeur charbon légal est promue par l’Etat camerounais et ses partenaires techniques notamment la coopération allemande Giz.
La production de charbon légal permet de préserver les forêts tout en augmentant l’offre en bois énergie. Les charbonniers ont reçu de nombreuses facilitations de ceux-ci, mais beaucoup reste à faire. « Nous avons la plate forme régionale qui a été créée par le ministre des forêts et qui recense tous ces problèmes et tente d’apporter des solutions. Nous tenons des réunions ici à Bertoua chaque année pour évaluer le niveau d’avancement de la chaîne de valeur » reconnais Martin Minko.
Il faut souligner que l’activité de production légale du charbon apporte des recettes au budget de l’Etat, 10 F CFA par kilogramme de charbon vendu étant reversé au trésor public par les charbonniers. A ce titre une attestation de non redevance leur est remise par le fisc, une pièce incontournable pour l’accès des carnets de lettre de voiture remise par le Minfof.
Le gouverneur de la région de l’Est a signé le 2 Avril 2019 une lettre circulaire adressée aux différentes administrations incriminées, qui ordonnait aux agents commis aux contrôles de laisser passer les cargaisons de charbon légal en règle et annonçait des sanctions pour les contrevenants. Celle-ci a contribué à desserrer l’étau des hommes en tenue sur les charbonniers dans les barrages routiers de la région de l’Est. « Nous avons déjà quand un petit ouf de soulagement dans la région de l’Est. Mais dès que vous traverser Ayos à destination de Douala ou Yaoundé, les ennuis reprennent » témoigne le président du Rechacofest.
Les charbonniers souhaitent que cette initiative fasse tâche d’huile auprès des autres gouverneurs de régions, et que d’autres batteries de mesures soient prises pour que les tracasseries routières cessent enfin et qu’ils puissent vivre décemment de leur activité.
Irénée Modeste Bidima
Avec le soutien du Rainforest Journalism Fund et Pulitzer Center.