Le Cameroun l’a fait savoir cette semaine à Abidjan, en marge du déroulement de la Cop 15.
Koloko Marie-Yvette, l’ambassadrice du Cameroun en Côte d’Ivoire a rencontré les responsables du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), dans l’optique de confirmer la volonté du Cameroun de rejoindre cette organisation.
Le Cameroun a saisit l’opportunité que lui offre la tenue de la quinzième Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (Cnulc), qui se tient en ce moment en Côte d’Ivoire pour exprimer son intention.
Du côté du Cilss, l’annonce de l’ambassadrice Koloko Marie-Yvette a plutôt été bien accueillie et l’acceptation du Cameroun comme nouveau pays membre ne saurait tarder.
La COP15 est une COP africaine et un moment clé dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. 45 % de l’Afrique est constituée de terres arides, et trois quarts des terres productives sont dégradées. La lutte contre la dégradation des terres et la désertification et l’atténuation des effets de la sécheresse sont indispensables à la croissance économique et au progrès social. Elle a débuté le 9 Mai dernier et s’achève ce 20 Mai.
Des osc camerounaises plaident pour une vulgarisation de l’agro écologie pour lutter contre ces fléaux
Le Cameroun est en proie à la désertification et la dégradation des terres, et veut profiter des multiples appuis techniques et financiers disponibles à travers le Cilss. La société civile camerounaise n’est pas en reste, puisqu’elle milite en faveur de l’agro écologie comme solution pérenne contre désertification et la dégradation des terres. Elle l’a fait entendre au cours d’un atelier organisé en mars dernier à Yaoundé par le Service d’appui aux initiatives locales de développement (Saild).
Le Cilss qui a été créé le 12 septembre 1973 regroupe de nos jours treize (13) États membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).
L’objectif général qui guide l’action du CILSS est de s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification, pour un nouvel équilibre écologique au Sahel.
Irénée Modeste BIDIMA