Ranece Jovial Ndjeudja, responsable campagne forêt chez Greenpeace Afrique
« A long terme, si le projet si le projet n’est pas stoppé, les 60 000 hectares de forêt auront été rasés et remplacé par le palmier à huile. Le parc national de Campo Ma’an sera plus que jamais menacé avec un risque réel d’augmentation du braconnage sur la faune pour des populations qui auront tout perdu de leurs moyens de subsistance. La pollution aura fait son nid et les cours d’eau utilisés par les populations seront fortement souillés par les produits de la plantation.
Dans cette description, la situation des populations autochtones Bagyeli sera encore plus dramatique. Sans forêt, c’est la mort assurée pour elles. Elles auront perdu tout lien avec leurs ancêtres et ne pourront plus disposer des connaissances et des spécificités qui font d’elles des peuples autochtones. Les conséquences ainsi présentées ainsi présentées sont loin d’être pessimistes car elles sont tirées de l’expérience d’autres zones d’implantation de projets similaires, mais aussi de la lecture des quelques documents du projet Camvert. L’avenir se montre assez sombre si les autorités camerounaises font la sourde oreille et autorisent officiellement l’implémentation de ce projet. »
IMB