La Socapalm est indexée par des Ongs de défense de la protection de l’environnement et la presse hollandaise, qui l’accusent d’exploitation abusive et d’accaparement des terres des communautés, et de pollution de l’environnement entre autres.
La Société Camerounaise des Palmeraies (Socapalm), filiale du groupement Palmcam (Palmeraies du Cameroun) est également accusée d’intimidation, de travail forcé, de déforestation et même de trafic d’influence dans le cadre de ses activités. C’est ce qui ressort d’un article publié par le journal EcoMatin paru ce 20 Juin 2021.
L’Ong hollandaise « Milieudefensie », engagée dans la défense de l’environnement et des droits des communautés, a publié en mars dernier un rapport résultant d’une enquête menée entre décembre 2020 et janvier 2021. Celui-ci met en doute le processus de certification RSPO des plantations et usines de production d’huile de palme des sociétés du grand groupe belgo-luxembourgeois Socfin implanté dans plusieurs pays sur le continent. Notamment avers la Socapalm et la Safacam (Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun) en ce qui concerne le Cameroun.
S’appuyant sur ce document, le quotidien « De Volkskrant », des Pays-Bas, a mené une enquête dans les plantations de la Socapalm à Mbongo. L’article paru le 30 mai dernier sur son site dénonce des pratiques d’intimidation, de travail forcé sous contrat, de déforestation, de pollution de l’environnement et surtout d’accaparement des terres.
Dans un communiqué publié le 8 Juin dernier sur son site internet, la Socapalm a déployé ses arguments de défense. A propos des conflits fonciers avec les riverains, cette entreprise reconnait qu’il en existe et indique que « depuis plus de deux ans, afin de clarifier la situation foncière, objet de certaines tensions, et d’éviter tout malentendu, un état des lieux de la concession a été lancé en collaboration étroite avec l’État ».
Egalement accusée de violations de droits de l’homme, et dans certains cas de harcèlement sexuel dans ses activités, l’entreprise rétorque qu’elle a mis en place une politique de tolérance zéro concernant le harcèlement, les violences faites aux femmes, et que « cette problématique a fait l’objet d’un audit spécifique de la part des auditeurs de SCS Global Services lors des audits de certifications des deux premières plantations ; durant cet audit spécifique, aucun élément n’a pu démontrer ces allégations » La Socapalm reconnaît en partie avoir offert des facilités de logement aux auditeurs SCS Global Services, mais nie avoir mis à leur disposition des moyens de locomotion pour les conduire dans leurs plantations.
Irénée Modeste Bidima